Affaire Bétharram : François Bayrou accusé d’avoir fermé les yeux sur des violences

L’institut Notre-Dame de Bétharram, pensionnat catholique des Pyrénées-Atlantiques, est au cœur d’un scandale de violences physiques et sexuelles qui auraient été commises sur des élèves de la fin des années 1950 au début des années 2010. Plus de 130 personnes ont porté plainte pour viol, violences sexuelles et violences.

Témoignage contre l’épouse de François Bayrou

Françoise Gullung, professeure de mathématiques à Notre-Dame de Bétharram en 1994, affirme avoir été témoin d’une scène de violence sur un enfant en présence d’Elisabeth Bayrou, épouse de François Bayrou et alors professeure de catéchisme dans l’établissement.

Selon son témoignage à Mediapart, relayé par France Info, les deux femmes se trouvaient dans un couloir lorsqu’elles ont entendu “un adulte hurler sur un enfant”, ainsi que “les coups” et “l’enfant qui suppliait qu’on arrête”. Lorsque Françoise Gullung s’est tournée vers Elisabeth Bayrou en lui demandant “qu’est-ce qu’on peut faire ?”, cette dernière aurait répondu que “ces enfants-là y’avait rien à en tirer, point barre”.

Contradictions avec les déclarations de François Bayrou

Ce témoignage contredit directement les déclarations de François Bayrou, qui avait affirmé en 2024 à l’hebdomadaire Le Point que son épouse “a enseigné l’instruction religieuse dans cet établissement une heure par semaine, il y a 30 ans” et que “ni elle ni [son] fils n’ont jamais entendu parler de rien.”

Plainte contre François Bayrou

Une plainte a été déposée contre François Bayrou pour “abstention volontaire d’empêcher un crime ou un délit” dans cette affaire. L’actuel Haut-commissaire au Plan est accusé d’avoir fermé les yeux sur les violences commises dans cet établissement, malgré les alertes qu’il aurait reçues.

Réaction de l’entourage de François Bayrou

L’entourage de François Bayrou, contacté par France Info, a qualifié l’article de Mediapart de “délire dangereux” et a précisé que “la seule chose qui compte aujourd’hui est de permettre aux victimes d’être entendues, de trouver réparation et de voir les coupables répondre de leurs actes.”

Élargissement des contrôles dans les établissements privés

Suite à cette affaire, la ministre de l’Éducation nationale a annoncé que dans les deux prochaines années, 40% des établissements privés seraient contrôlés par l’État, reconnaissant que “l’État n’a pas été au rendez-vous” dans cette affaire.